suivre ce lien pour ne plus recevoir

visualiser le bordereau de remboursement ici

2 informations importantes qui change tout !

Le saviez-vous ?

> Depuis cette année, vous pouvez dorénavant (et très facilement)
résilier à tout moment votre mutuelle actuelle,
quand vous le voulez en cours d'année
et sans qu'il soit nécessaire d'attendre l'échéance.

> Toutes nos garanties sont "zéro reste a charge"
en optique, prothèses auditives ou dentaires ou à l'hôpital.
Cela signifie que vous pouvez dorénavant être pris(e) en charge intégralement
pour tous vos frais les plus onéreux.



 
 
 
L'info santé du jour :

Vaccin à ARN : principes, conservation, pourquoi messager ?

Les deux premiers vaccins à être mis sur le marché en France -par Pfizer et Moderna- pour endiguer l'épidémie de Covid-19 causée par le coronavirus SARS-CoV-2 sont des vaccins à "ARN messager". Ils diffèrent des vaccins classiques constitués de virus inactivés ou atténués ou de protéines. Conservation au froid, principe, effets secondaires... Explications.


C'est quoi un vaccin à ARN messager ?

Un vaccin à ARN messager est "une technique vaccinale très récente particulièrement innovante réalisée avec des techniques de biologie moléculaire" indique le Dr Stéphane Gayet, Médecin infectiologue et hygiéniste, Hôpitaux universitaires de Strasbourg. C'est un vaccin basé sur une technologie à base d'ARNm ou acide ribonucléique (ARN) messager (m). L'ARN messager est une molécule qui sert d'intermédiaire entre l'ADN et les protéines pour lesquelles il code. "L'ARN messager est le code le plus limité du génome. Une molécule ARN messager correspond à un gène (du virus par exemple)." précise le Dr Gayet. Ces vaccins sont aussi révolutionnaires d'un point de vue technologique. Ce sont des nanovaccins. L'ARN messager viral spécialement préparé est encapsulé dans des nanoparticules lipidiques pour être délivré intact à l'intérieur des cellules réceptives. "Si l'ARN arrivait seul au contact de ces cellules, il serait rapidement détruit car perçu comme très dangereux par le système immunitaire et donnerait de violentes réactions. Les capsules chimiques à base de lipides franchissent bien la membrane des cellules et délivrent l'ARN messager aux cellules" explique l'infectiologue.

Quel est son principe ?

"Le vaccin à ARN messager est un vaccin qui consiste à utiliser le gène du virus qui code pour la formation de la protéine de surface (Spike ou S). Les cellules réceptives (muqueuses ou autres) qui vont recevoir cet ARN messager vont fabriquer la protéine du virus. Cette protéine va se retrouver à la surface des cellules et les cellules immunitaires vont considérer que les cellules pourvues de ces antigènes sont semblables aux virus. Ces cellules sont devenues étrangères à notre organisme car elles ont à leur surface la protéine S qui est en principe à la surface du virus. Les cellules immunitaires détruisent ces cellules qui portent l'antigène S. Cette vaccination conduit nos cellules à fabriquer elles-mêmes de l'antigène en grandes quantités" explique l'infectiologue.

Quelles différences avec les vaccins actuels ?

Un vaccin classique est une "préparation antigénique destinée à susciter le développement d'une immunisation active spécifique" définit le Dr Gayet. Cette immunisation peut être obtenue en injectant une particule virale atténuée (vaccins "vivants" atténués) ou inactivée (vaccins inactivés) ou une partie de l'enveloppe virale (antigène protéique d'enveloppe) afin de provoquer une première rencontre entre le principal antigène viral et les cellules immunitaires. Les lymphocytes identifient l'antigène et mémorisent cette information. Lors de la deuxième rencontre, l'antigène ayant été mémorisé, il se produit une réaction secondaire qui combat rapidement et efficacement l'antigène et évite la maladie. "L'immunisation prend du temps car il faut que les antigènes soient reconnus par les lymphocytes" souligne le Dr Gayet. Les vaccins à ARN messager ne sont pas des préparations antigéniques. Ils n'utilisent pas d'élément directement pathogène. "Ce sont des vaccins génétiques, pas faits à partir d'antigènes mais à partir de code génétique" informe l'infectiologue. "L'étape de reconnaissance par le système immunitaire est plus rapide et simplifiée. La réponse immunitaire est spontanément suffisante : pas de nécessité d'adjuvant de l'immunité."